Depuis son introduction en 1990, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) a évolué significativement. Son lien avec le développement durable, introduit en 1987 dans le rapport Brundtland est essentiel : répondre aux besoins présents sans compromettre ceux des générations futures. Le sommet de la Terre de 1992 à Rio a renforcé cette idée avec l’Agenda 21, un texte clé pour l’engagement environnemental des États. La RSE, émergeant dans ce contexte, représente l’engagement des entreprises envers le développement durable, s’alignant sur les enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
L’intégration de la RSE dans les entreprises s’est démocratisée depuis une dizaine d’année, notamment du fait d’une réglementation plus stricte en matière d’obligation de publication et des acteurs de marché proposant des outils facilitateurs.
Qu’est-ce qu’une stratégie RSE, ses avantages, ses objectifs et les outils à disposition
L’émergence de la prise en compte de la RSE au sein des organisations implique nécessairement la mise en place de stratégie RSE. Pour ce faire, les entreprises renforcent leur capacité interne à traiter ces sujets ou peuvent également se reposer sur l’expertise d’acteurs de marché formés aux outils et méthodologies de la RSE.
La première brique pour intégrer le concept de responsabilité sociétale dans une organisation est souvent de définir sa stratégie RSE.
Une stratégie RSE dresse les engagements de l’entreprise envers les impacts environnementaux, sociaux et sociétaux de son activité sur l’ensemble de sa chaine de valeur.
Au-delà des engagements, la stratégie RSE fixe un objectif à atteindre et un plan d’action pour y arriver.
Pour aider les entreprises, certains outils existent sur le marché :
- La norme ISO 26000 : évoqué plus haut dans cet article, la norme ISO 26000 pose le cadre de l’intégration de la RSE au sein des organisations.
- La norme X30-029 : ce document propose une méthodologie pour déterminer les enjeux et les parties prenantes d’une organisation pour lui permettre d’identifier sa responsabilité sociétale. Cette méthode permet à l’entreprise de réaliser son analyse de matérialité.
- Un label RSE : Il n’existe aucune certification RSE car il s’agit d’une démarche volontaire. En revanche, plusieurs labels ont vu le jour pour estimer le niveau de maturité d’une entreprise en matière de RSE. C’est le cas du label Engagé RSE de l’Afnor, Lucie 26000 ou encore BCorp. Ces labels se basent sur des référentiels qui peuvent être utilisés pour mettre en œuvre une stratégie RSE.
- Des outils de diagnostic sur internet : on trouve aujourd’hui des plateformes proposant de réaliser une stratégie RSE en ligne via une plateforme et un questionnaire. Ces plateformes peuvent aider dans la définition des enjeux RSE prioritaires mais restent limités pour personnaliser une stratégie au niveau opérationnel d’une entreprise.
Quelles sont les avantages de la mise en place d’une stratégique RSE ?
Au-delà de la conformité réglementaire, les avantages sont pluriels :
Il est important de souligner que chaque stratégie RSE est différente en fonction de l’entreprise, sa taille, son histoire, ses valeurs, son activité. Il n’y a pas de modèle type et il est nécessaire de réaliser une étude spécifique en intégrant les parties prenantes (d’où les limites des logiciels en ligne). De même, le succès d’une stratégie RSE dépend énormément de l’adhésion des parties prenantes de l’entreprise. Il est essentiel de communiquer et fédérer autour de ses engagements RSE afin que ces derniers se répercutent sur l’ensemble de la chaine de valeur de l’entreprise.
Enfin, une stratégie RSE n’est pas statique, elle doit être animée et challengée en fonction des avancées et de l’évolution de l’entreprise.
Un contexte réglementaire se renforçant de façon exponentielle
La montée en puissance des stratégies de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est étroitement liée à plusieurs textes et accords clés.
L’Agenda 21, initié en 1992, et l’Agenda 2030, adopté en 2015, fournissent des cadres pour le développement durable, avec des objectifs spécifiques et une vision à long terme. L’ISO 26000 présente des lignes directrices sur la RSE pour toutes les organisations, tandis que les lois du Grenelle de l’Environnement et l’Accord de Paris renforcent les engagements écologiques des gouvernements.
En France, le cadre réglementaire, incluant la DPEF et le PACTE 2019, incite les entreprises à intégrer la RSE dans leurs activités. La Directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), applicable dès 2025 sur l’année 2024, renforcera encore cette exigence en matière de transparence et de reporting ESG.
Au regard du contexte climatique et social actuel, nous pouvons nous attendre à davantage de réglementation autour des enjeux RSE des entreprises. Dès lors, il apparait alors nécessaire pour les entreprises de se doter d’une stratégie RSE robuste et adéquate par rapport à leurs activités.
Construire sa stratégie RSE avec Kern Consulting : les étapes de la démarche
Chez Kern Consulting, nous accompagnons nos clients dans la définition de leur stratégie RSE à travers une méthodologie en 3 étapes :
Le diagnostic de maturité RSE
Grâce à nos experts formés à la méthodologie Afnor, nous étudions avec nos clients la maturité RSE de leur entreprise afin de dégager les enjeux prioritaires propres à l’entreprise et d’identifier son environnement relationnel. Lors de cette étape, nos équipes accompagnent nos clients pour réaliser les matrices de matérialité tant sur les enjeux RSE que les parties prenantes.
Ainsi, à la fin de cet exercice, l’entreprise a une meilleure représentation de son environnement et a connaissance de ses parties prenantes prioritaires et de sa sphère d’influence.
L’Identification des engagements RSE
Une fois la hiérarchisation des enjeux RSE réalisée, il convient de formuler les engagements RSE de l’entreprise.
Notre méthode de travail en intelligence collective et collaborative, nous permet de prendre en compte l’entreprise dans sa globalité pour trouver des engagements pertinents.
L’objectif final étant que la fédération autour de la stratégie RSE soit optimale auprès des équipes.
La définition d’un plan d’action et d’une gouvernance spécifique
La dernière étape consiste à travailler sur la définition d’un plan d’action concret et opérationnel intégrant une gouvernance, des objectifs et des indicateurs.
Il est important de bien identifier les personnes impliquées et la gouvernance de la stratégie RSE. Elle se compose souvent d’un référent RSE et de plusieurs ambassadeurs mais sa structure n’est pas figée et dépend aussi du fonctionnement et des ressources de l’entreprise.
Ces 3 étapes permettent ainsi de définir et rédiger la stratégie RSE de l’entreprise.
Par ailleurs, une fois la stratégie RSE formulée, le déploiement de cette dernière sera également à travailler de façon méticuleuse. Il s’agit de la déclinaison opérationnelle de la stratégie RSE dont le but est de fédérer pour atteindre les objectifs de la stratégie RSE tout en effectuant un reporting des indicateurs tels que définit dans la stratégie RSE.
En conclusion, une stratégie RSE apparait comme volontaire mais nécessaire pour les entreprises afin de répondre aux exigences réglementaires mais également de donner du sens à ses pratiques et renforcer la relation de confiance avec ses parties prenantes. Fort de notre expertise RSE, nos consultants peuvent vous accompagner pour mettre en place une stratégie RSE, n’hésitez pas à nous contacter.