En réformant la Protection Sociale Complémentaire (PSC) de la Fonction publique, la Ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, Mme de Montchalin, a déclenché un mouvement tectonique pour le marché de l’Assurance.
Il y a la réalité visible, les chiffres. Un portefeuille de près de 5 millions d’agents fait l’objet d’une mise en marché. Tous les acteurs de l’assurance s’y penchent. Et en premier lieu les acteurs historiques auprès de la Fonction Publique, pour qui de multiples questions se posent : à quels appels d’offres répondre ? Dans quel attelage ? Est-ce cohérent avec mon histoire, ma raison d’être ?
Au-delà des chiffres, la refonte de la PSC induit une profonde transformation des acteurs historiques, souvent contraints de passer d’un business model individuel à collectif.
L’impact est à tous les niveaux :
- Des équipes commerciales à réorienter
- Des frais à optimiser
- De nouvelles pratiques de gestion à intégrer (la DSN, pour ne citer qu’elle)
- Des aménagements de l’IT à réaliser…
Enfin, et ce n’est pas à négliger, il y a un mode projet à structurer, tant pour la réponse aux appels d’offres que pour la mise en gestion du contrat en cas de succès. Le mode projet n’est pas inné. Il s’agit souvent de compétences à développer chez les acteurs historiques ; parfois même à construire… Cela dans un calendrier de déploiement de la refonte de la PSC qui se resserre chaque jour !
Dans pareilles circonstances, la prime va aux acteurs qui ont su anticiper cette tectonique. Certains ont pris la mesure du changement il y a près de 3 ans : ils ont su préserver leur indépendance. Avec le temps, les marges de manœuvre s’amenuisent. Pour des questions de survie, le recours à la consolidation peut devenir un non-choix pour certains acteurs historiques. Cette tendance impulsée pour des raisons prudentielles se confirme : les mutuelles non substituées sont les seules dont le nombre continue de baisser significativement (301 en 2018, 257 en 2022).
